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La fourmi

  Eh ! pas d'affolement : ce ne sont que des millimètres, là, sur la règle.

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Une passionnante enquête entomo-psycho-toxico-policière  

 1er épisode - Entrez !
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 2ème épisode




  • Découverte - Il était une fois** une minuscule bestiole de 3 à 3,5 mm de long pour les plus beaux spécimens, antennes comprises, et à peine 1/2 mm de large, qui résistait à toutes les tentatives d'identification.

    Elle s'était fait remarquer pour la première fois sur la Côte basque, un doux soir d'été 1993, en piquant férocement quelques membres de sa famille d'accueil. Ces derniers, du reste, ignoraient totalement jusqu'alors qu'ils hébergeaient un tel monstre.


  • Ravages - Oui, oui, un monstre, le terme n'est pas exagéré, car ils n'auraient jamais imaginé que le venin d'une si petite bête puisse provoquer des cloques si douloureuses et d'une telle ampleur.

    Certaines personnes sensibles, au début, se retrouvèrent avec des œdèmes de la largeur de la paume au moins, rouges, douloureux et prurigineux pendant plusieurs jours, et au minimum jusqu'au lendemain.

    Pour les moins sensibles, imaginez des cloques comparables à une belle piqûre de moustique associée à la douleur d'une piqûre de guêpe. Et en général, en plusieurs endroits. Parce qu'elles courent vite, ces bestioles...

    Au bout de cinq ou six ans, il semblerait soit que le venin ait quelque peu perdu de sa virulence, soit que les victimes s'accoutument. En effet, les ravages sont légèrement moins spectaculaires, en nombre et en intensité.

     Là-haut

  • Circonstances
    Quand - Chaque été, dès que la température atteint les 25 ou 26°, les "bebêtes noires" se réveillent, et elles sortent. L'après-midi et le soir seulement.

    À l'automne, elles se décident à hiberner (?) vers le début octobre, mais des retardataires se promènent encore fin octobre, notamment si le froid arrive tôt et que l'on allume le chauffage alors qu'elles ne sont pas encore vraiment endormies.

    Si en outre le temps se radoucit, hop, tout ce joli monde remet le nez dehors. Il semble que cette année (octobre 2000) ce soit le cas.

    - Au début, leurs malheureuses victimes ont cru qu'elles venaient des faux platanes dont les branches atteignaient leurs fenêtres, surtout celle de la cuisine où les bestioles étaient les plus répandues. Il s'en trouvait aussi dans une chambre donnant également sur les platanes.

    Mais après avoir déménagé (en février) à plus de 100 km, il a fallu envisager autre chose, car elles étaient toujours aussi nombreuses et aussi agressives l'été suivant.

    Toujours dans la cuisine, et quelques-unes dans la chambre correspondant à celle de l'ancienne résidence. Pas dans les autres chambres.

    Le seul lien, c'était les meubles. Notamment, une grande table de cuisine en pin, très rustique, qui avait un passé assez agité. Table d'arrière-boutique dans une boucherie, puis table de diverses cuisines, de divers débarras, stockée dans un garage pendant une quinzaine d'années, elle avait aussi servi dans un logement de vacances d'été.

    Après le second déménagement, aucun doute, elles logent dans la table de la cuisine.

    Combien - En fait, il est très rare d'en voir plus de cinq ou six à la fois. Une douzaine dans la même journée doit être un record. La plupart du temps, c'est à peine une par jour.

    Cette discrétion associée à leur petite taille a fait croire maintes fois à leur extinction. Las ! Il devait s'agir seulement d'une période ou d'un été un peu frais.

     Tout là-haut

    Comment- La plupart des photos que vous pouvez voir sur les pages suivantes montrent un abdomen assez allongé.
    C'est parce qu'elles sont stressées par les conditions de la prise de vue !*

    Quand elles gambadent joyeusement sur la table, elles ont un joli petit abdomen rebondi, mais toujours bien pointu côté aiguillon. Dans ces conditions, elle ne mesurent guère que 2,8 à 3 mm de longueur.

    En effet, dès qu'on les agresse, les pauvres, leur abdomen composé de 5 segments (ou 6 ?) s'allonge, se tortille ou se cambre. Cet abdomen est noir brillant, la partie antérieure, tête et thorax, est rousse, et les pattes, très fines, d'une teinte intermédiaire plutôt foncée. Les segments de l'abdomen sont séparés par des zones un peu plus claires.

 
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* Ce ne sont pas de vraies photos, hélas, que je propose aujourd'hui à votre sagacité et à votre culture entomologiste. Je ne suis pas équipée pour photographier de si petits spécimens.
Mais je les ai scannées, mes bestioles, et vivantes par-dessus le marché. Ca leur apprendra, non mais !
De même, j'espère que vous me pardonnerez l'imprécision des croquis, ce n'est pas facile de les dessiner en les observant à travers une simple loupe. Et puis elles gigotent sans arrêt.


** Bon, évidemment, ça ne fait pas très roman policier, ce début, mais primo j'aime bien les contes, secundo on se demande si cette bestiole ne vient pas d'un autre monde, puisque personne ne la connaît – sauf peut-être vous qui me lisez, justement –, tertio on finit par s'habituer et par éprouver une sorte de tendresse pour de si petits êtres vivants.


*** J'ai appris depuis que ce que nous nommions "faux platane" s'appelle en fait mûrier-platane (latin Morus kagayamae ou Morus platanifolia), fréquemment utilisé dans le midi comme arbre d'ombrage grâce à son feuillage dense et son port plutôt étalé.
Il est originaire du Japon.

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