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La
fourmi mystère

3ème épisode

 
 Bestiole non stressée Actualités
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Pour m'écrire, merci de recopier cette adresse e-mail dans votre logiciel de courrier. Épilogue de l'enquête entomo-psycho-venimo-fantastique  
 Fin provisoire de l'histoire


 2ème épisode
 

  • Solution - Depuis quelques jours je peux vous révéler la bonne réponse.

    D'abord, ce n'est pas une fourmi. Je cite :
    « C'est un Hyménoptère Bethylidae du genre Scleroderma. Elle est connue (il existe plusieurs espèces en France) pour être responsable de douleurs parfois aiguës et d'allergies. »... Tiens donc !
    D'autre part, je n'aurais jamais trouvé toute seule comment nourrir cette bestiole, si tant est que j'en nourrisse un jour délibérément.
    « Les Scleroderma sont des parasites de xylophages [...] (Scolytes, petits Longi. ...)
    Les femelles sont aptères et ressemblent à des fourmis ou à des Staphylinidae. Elles portent effectivement un bel aiguillon et la piqûre peut être douloureuse quelques jours et (ou) avec des traces superficielles pendant plusieurs mois. De nombreux cas d'allergies ont été relevés chez l'enfant et l'adulte. Pour le reste la bête est sans danger.
    " Ouf !

    C'est donc un insecte fort utile car, sans lui, notre table de cuisine, déjà bien fatiguée, serait peut-être réduite en poudre. Quoique... les insectes xylophages parasités par nos bestioles ne doivent pas être bien gros non plus.

    Je suppose que le venin sert à paralyser les victimes pour qu'elles servent de nourriture aux larves de Scleroderma. Si je me trompe, merci de me corriger.
    Mais je me dis tout de même que si les xylophages en question ne tombent pas raide morts dans la seconde qui suit la piqûre, c'est qu'ils sont costauds !
    Imaginez : une bestiole du volume d'un chat vous injectant, à vous humain, une quantité de venin de guêpe en proportion de sa taille... euh, 1/4 de litre environ ?...
    Allez, ce sera la dernière séquence d'horreur.


  • Remerciements – Je remercie vivement MM. Jean-Marc Bousquet et Stéphane Boucher, entomologistes émérites qui nous ont assistés dans notre recherche et qui nous ont livré l'identité de la coupable, dans cette énigme entomo-policière.

    J'ajoute une mention particulière pour l'internaute qui m'a indiqué la page de photos de Scleroderma (voir ci-dessous).

  • Liens
    – Tables de détermination des principaux ravageurs du site de la FAO, et à partir de la page sur les hyménoptères, le seul croquis que j'aie trouvé pour le moment (octobre 2000) sur le web. À ma connaissance, aucune photo.

    – Quelques pages de références bibliographiques :  1      2      3      4 

     5  : Bernard F., Jacquemin P., 1955 : Effets des piqûres de Scleroderma (Hyménoptères Bethylidae), et révision des espèces nord-africaines. 8 pp. (24.05.2003). Voir aussi (1948) ici (21.06.2013)

     6  et  7 : quelques lignes sur des pages de l'INRA

     8  : et une page mexicaine intitulée « Los betílidos (Bethylidae), una familia de insectos poco conocida »(cf. p. 4)
    (avec une référence bibliographique : Peyrí, J.M. 1953. El Scleroderma domestica, bajo el aspecto dermatológico. Rev. Ibérica Parasitol. 13: 357-362., p. 6)

     9  : et un site italien, où ces pauvres bestioles côtoyaient [le site a disparu] les scorpions, les vipères, les araignées et autres méduses, enfin tout ce qui peut gâcher la vie des voyageurs...



    Recherche effectuée sur Google, sur les mots scleroderma + hymenoptera, pour éliminer au maximum les pages concernant la maladie et le champignon homonymes, pages en français, anglais et espagnol... C'est maigre !


    Je me demande même (et continue à me demander - au 14.02.2002), sans m'encombrer de fausse modestie, si vous n'êtes pas sur le seul site au monde consacré exclusivement à Scleroderma (domestica ? domesticus ? domesticum ?... Pourriez pas vous mettre d'accord, à propos ?!).
    Evidemment, si vous m'en dénichez un ou deux en langue arabe, en russe ou coréen, je vous croirai sur parole, mais...


    Et puis, en complément :

    - Le site de l'Association Roussillonnaise d'Entomologie.

    - enfin, parmi les nombreux sites très documentés sur les fourmis, certains m'ont fait douter de la piste "fourmi" :




    M.A.J. du 14.05.2002 -

    - un e-mail de la part d'un entomologiste du Muséum d'Histoire naturelle de Lyon qui, outre la confirmation que ce site est bien le seul consacré à cet étrange insecte (je cite... trop contente !), me fournit notamment un lien où l'on trouve des photos remarquables :

    - un article sur les méfaits de notre héroïne dans le European Journal of Dermatology Vol 12, Issue 2, March - April 2002: 207-8, trouvé sur John-Libbey-Eurotext.

    - une perle signée Sr. FEDERICO ESPEJO-NOGUEIRA (KILLGERM S.A.)
    "Scleroderma domestica (hymenoptera: bethilidae) un parásito de coleópteros xilófagos que pasa desapercibido." [...un parasite de coléoptères xylophages qui passe inaperçu]
    euh... jusqu'à ce qu'il pique, oui peut-être !

    - et en attendant mieux, ce que j'ai trouvé de plus simple et clair sur les venins.



    M.A.J. du 05.05.2003 -

    - Je présume que, comme moi, vous vous demandiez tous si nos bestioles allaient réapparaître avec le printemps. Comme les hirondelles, quoi... Eh bien, oui ! Soyez rassurés, elles sont fidèles au rendez-vous.

    Pourtant nous leur avons encore fait subir un énième déménagement, en février, mutation oblige. Et la table-vivarium a eu, elle aussi, une promotion ! De modeste table de cuisine, la voici supportant deux PC et quelques périphériques informatiques. Il a fallu toutefois la recouvrir d'une plaque d'agglo stratifié pour obtenir une surface vraiment plane, car le plateau avait un relief un peu trop « accidenté ».

    Comme vous vous en doutez, il en faut plus pour décourager nos bestioles : j'ai aperçu la première avant-hier soir. Elle explorait nonchalamment son nouveau domaine, cherchant peut-être (en vain, comme je le lui ai dit) un longicorne à parasiter dans ce plateau d'aggloméré.

    Voici donc de quoi se nourrissent les Scleroderma domestica : des Hylotrupes bajulus, ou des Penichroa fasciata, ou encore des Stromatium unicolor... Comment vouliez-vous que je devine, lorsque j'essayais de les alimenter ? Ça ne se trouve pas dans n'importe quelle supérette.



    M.A.J. du 14.05.2004 -

    - On sent que l'hiver 2003/2004 a été long, pas bien chaud, et que le printemps 2004 n'est pas brillant non plus, car j'ai le regret de vous annoncer que mes pauvres bestioles se terrent encore frileusement au fond de leurs galeries... à moins que... ? Nooonnn !? Vous n'envisagez pas, je l'espère, qu'elles aient pu totalement disparaître ? Allons, pas de pessimisme, je vous en supplie ! Le monde entier va mal, je sais, mais ma colonie de Scleroderma domestica se porte comme un charme, j'en suis persuadée. Vous verrez, bientôt...

    Pour vous faire patienter, allez, hop ! Un joli lien sur les insectes : la cité des insectes.



    M.A.J. du 05.04.2005 -

    - Nouveau printemps, nouvelle attente !
    Pour être franche, l'an dernier nous avons vu tellement peu de Scleroderma que je les soupçonne de nous abandonner . Les aurions-nous vraiment martyrisées ?
    Cependant, vous êtes témoins, nous pensons souvent à elles... Et vous, internautes curieux ou victimes perplexes, aussi !
    En effet, je reçois de temps à autre des e-mails dont je vais prochainement faire une page-recueil, car certains sont très savoureux. A tel point que je me demande si l'un des effets secondaires du venin de Scleroderma domesticum ne serait pas, par hasard, l'augmentation du sens de l'humour ! Eh eh... il faut bien se consoler comme on peut.

    D'un autre côté, tandis que les bestioles nous lâchent traitreusement, il semble que le sujet perde peu à peu son mystère... J'ai découvert, il y a peu, un document assez complet de l'INRA, signé Jacqueline Suzzoni-Blatger.





    M.A.J. du 24.04.2006 -

    - Enfin un espace où vont pouvoir s'exprimer toutes les victimes des bestioles : FOURMYSTÈRE, le forum !
    N'hésitez pas, si vous avez souffert seul(e) pendant des années les tourments des piqûres de Scleroderma domesticum, venez nous raconter votre calvaire, et peut-être aussi vos solutions pour vous débarrasser des bestioles ou vos remèdes pour soigner les dégâts.
    A bientôt !

    NB : Ce forum, beaucoup plus pratique, remplace le blog qui avait été créé en juillet 2005. Les messages que certains d'entre vous avaient eu la gentillesse d'y poster ont été tranférés dans une partie "Archives" verrouillée.



    M.A.J. du 21.06.2013 -

    – Aucune « bestiole » n'est réapparue dans aucune des maisons que nous avons habitées depuis la dernière mise à jour.
    LA célèbre table dont j'ai tant parlé a retrouvé son statut de table de cuisine depuis 2008, et elle le conservera je pense.
    Alors pourquoi réanimer ce site endormi ? Tout d'abord parce que depuis longtemps je voulais le relooker pour qu'il s'adapte aux écrans immenses dont nous nous servons maintenant, vérifier les liens dont je savais que bon nombre étaient obsolètes, etc.
    Mais aussi parce qu'il y a quelques jours, après la visite d'un château du XIVe siècle où il y avait beaucoup de bois, je me suis retrouvée avec une plaque rouge et prurigineuse qui m'a rappelé les beaux jours de notre cohabitation avec les Scleroderma domestica... Alors ? Affaire à suivre dans notre nouvelle région, à moins de 100 km au nord de Pau.






  • Je recherche
    • des photos de Scleroderma (toutes espèces), et plus précisément des gros plans de la tête... que je puisse enfin les regarder dans le blanc des yeux !
    • des détails sur l'anatomie, les mœurs, les goûts alimentaires, etc.
    • la composition du venin et des documents concernant ses effets sur l'organisme.
    • et tout autre renseignement auquel je n'aurais pas encore pensé.
 
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Pour m'écrire, merci de recopier cette adresse e-mail dans votre logiciel de courrier.































 Bestiole de profil, au petit trot  Oh la la ! C'est haut !


Nota bene
J'ai oublié de raconter, peut-être par crainte inconsciente de la réprobation méprisante des entomologistes ou des écologistes, comment nous avons imbibé consciencieusement la table d'insecticide (à base de pyrèthre naturel, tout de même) puis d'essence de térébenthine. Deux fois, à quelques années d'intervalle.
Mes bronches ont beaucoup souffert, mais pas les bestioles... Et maintenant que j'en connais les autres habitants, je me rends compte que j'ai dû à peine les décimer eux aussi ! (05.11.2000)
 

Petite annonce
À l'intention des entomologistes qui souhaiteraient acquérir un élevage, déjà solidement constitué, de Scleroderma : échange table de cuisine en pin habitée, de dimensions respectables : 2,10 m x 0,90 m, contre table vierge de tout habitant, en noyer ou en orme de préférence (mais le chêne massif ferait l'affaire à la rigueur), même de dimensions un peu plus modestes. (17.11.2000)
 
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